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Le papier n’est pas étranger à l’écrit, donc à la mémoire : il est possible que les fibres entrelacées du papier puissent garder la mémoire d’un lieu.
Dans les vestiges de l’abbaye d’Alspach, les grandes baies vitrées ouvertes sur la papeterie d’aujourd’hui projettent sur le sol des laies de lumière éclairant le passé et le présent qui se déroulent au sol.
Ainsi l’ombre et la lumière tissent leur connivence, à la manière de l’encre sur le papier, des sels argentiques de la photographie ou des reliefs de la pierre sculptée.
Les pas des visiteurs vont à rebours jusqu’à la forêt ancienne projetant son ombre gigantesque au fond de la nef.
Ainsi les fûts de pierre retrouvent une légitime proximité avec leur origine sylvestre. Ils croisent, déroulés sur le sol, les empreintes desmoments qui habitèrent ce lieu.
> Abbaye d'Alspach
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